Un mythe grec pour la tombe d’une femme samnite: proposition de lecture d’une amphore à fi gures rouges de Pompei

AA. VV.

Abstract


Entre septembre 2015 et juin 2016, trois sépultures d’époque samnite, datées entre la fi n du Ve et le milieu du IVe s. av. J.-C., ont été
mises au jour dans le secteur de la nécropole de la porte d’Herculanum. Ces découvertes fortuites sont intervenues lors de la fouille de l’atelier de
potiers situés à l’extrémité occidentale du portique longeant la via superior, en avant de la Villa delle Colonne a Mosaico.
Le présent article est centré sur la première sépulture mise au jour en 2015 et qui renfermait le corps d’une femme d’âge adulte, enterrée avec un
mobilier constitué de fi bules et onze vases en céramique, dont une amphore à fi gures rouges attribuée à une production campanienne de la fi n
du Ve siècle-début du IVe siècle av. n. è. Ses caractéristiques techniques et stylistiques permettent d’identifi er le Peintre du BMF 162, préalable
nécessaire à la recontextualisation culturelle et iconographique. Parmi les quelques provenances attestées on trouve, outre Pompéi, Montesarchio
et Nocera; il s’agit d’un atelier local qui produit pour une clientèle samnite des vases à fi gures rouges et à peinture superposée, et dont une partie
du répertoire témoigne d’une bonne connaissance des mythes grecs. L’amphore provenant de la tombe nous montre en eff et une représentation
précoce du mythe de Ganymède en Italie. Le schéma utilisé, plus proche des peintures pompéiennes du Ier siècle apr. J.-C. que de la tradition
attique, révèle la capacité du peintre à adapter à l’élite samnite un épisode mythologique devenu un paradigme de la culture aristocratique non
seulement dans les arts fi gurés, mais aussi dans la poésie grecque et latine.


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